Mouvoir les mains comme des nuages

Mouvoir les mains comme des nuages est la deuxième des 8 techniques fondamentales. Ce mouvement se réalise d’une manière tout à fait particulière dans le style Wuhao. En effet, les rotations des pieds permettent des mouvements amples de la taille à gauche et à droite.

Description

  • S’installer en wuji et ouvrir.
  • Rapprocher le pied gauche du pied droit en amenant la main droite à hauteur du cou et la main gauche en face de la poitrine. La paume droite est tournée vers l’extérieur et la gauche vers l’intérieur.
  • Pivoter sur le talon gauche. Les pieds forment un angle de 90°. Les mains s’inversent en décrivant des arcs de cercles. Les mouvements sont engendrés par la taille.
  • Avancer le pied gauche vers la gauche.
  • Transférer le poids du corps sur la jambe gauche en étendant légèrement les bras (celui-ci est engendré par le bombement du haut du dos).
  • Pivoter sur le talon gauche. La main droite vient en face du menton et la gauche en face du ventre.
  • Ramener le pied droit à 90° en tournant la paume droite vers l’extérieur.
  • Effectuer les mêmes opérations de l’autre côté.
  • Continuer en alternant les mouvements à gauche et à droite;
  • Revenir à la posture wuji via la fermeture.

Compléments

Les mouvements des bras sont similaires à ceux du style Yang. Les rotations de taille plus importantes augmentent le dynamisme et l’amplitude du geste.

Les déplacements de pieds sont réalisés en s’asseyant dans le bassin et en relâchant la jambe qui se meut. Le pratiquant découvre ainsi la force du yin. Dans un langage plus contemporain, on parle du principe de soustraction. L’élève découvre qu’il peut effectuer des gestes en diminuant les tonus musculaires. Ces gestes moins énergivores – utilisant la gravité – sont en outre plus efficients.

En tai chi chuan, quel que soit le style, tous les mouvements sont initiés à partir de la taille. En Wuhao, c’est particulièrement évident dans « mouvoir les mains comme des nuages ». Ce mouvement offre ainsi une opportunité de percevoir et d’approfondir l’un des principes les plus essentiels de la « boxe du faîte suprême ».

Initier les mouvements à partir de la taille en appliquant le principe de soustraction est complètement révolutionnaire. Le pratiquant découvre une toute autre manière d’utiliser son corps. L’énergie utilisée et développée est d’une nature très différente. Cette expérimentation amène progressivement à une autre perception et un autre usage de soi.