La fille de jade tisse et lance la navette

La fille de jade tisse et lance la navette est la cinquième des 8 techniques. Dans la forme (succession de mouvements codifiés), ce mouvement se décline dans les 4 diagonales/coins. L’aspect compact et la mobilité spécifiques du style Wuhao rendent très aisés les changements de direction caractéristique de la fille de jade tisse et lance la navette. Néanmoins, dans cette série des 8 techniques, les gestes sont exécutés dans les directions cardinales (et non dans les diagonales).

Description

  • s’installer dans la posture wuji, ouvrir et prendre la balle
  • avancer vers la gauche. La main gauche protège le visage et la main droite se prépare à pousser. Les deux paumes sont tournées vers l’extérieur
  • transférer le poids du corps sur la jambe gauche et faire un demi-pas. Pendant cette manoeuvre, la main gauche écarte une attaque – imaginaire – vers la gauche tandis que la main droite pousse sous le menton du partenaire
  • prendre la balle de l’autre côté en pivotant sur la pointe du pied droit et sur le talon gauche
  • effectuer le mouvement la fille de jade à droite
  • continuer la pratique en alternant les deux côtés
  • rassembler l’énergie au centre et revenir à la posture wuji

Compléments

Cette manière de pratiquer les techniques fondamentales suffit au pratiquant qui recherche juste le bien-être. Elle exige très peu d’espace extérieur. Elle lui permet de ressentir rapidement les bienfaits du tai chi chuan. En effet, il se focalise sur l’intégration des principes actifs de l’art dans des protocoles simples. Il ne s’encombre pas d’une longue série de mouvements inutiles (à son niveau). Ceux qui souhaitent aller plus loin acquièrent les bases indispensables pour s’élever jusqu’au faîte suprême.

Lors du pivot qui assure la transition de la fille de jade tisse la navette d’un côté au même mouvement de l’autre côté, il y a un double transfert du poids corporel. Lors du pivot sur la pointe du pied arrière, le pratiquant effectue un léger transfert du poids corporel sur ce pied. Immédiatement après, il ramène la quasi totalité du poids du corps sur l’autre pied qui pivote sur le talon. Ce travail très subtil permet une grande mobilité et des changements rapides de direction.

Imaginer des applications avec un partenaire facilite la compréhension, la mémorisation et la circulation du souffle. Le partenaire que l’on imagine est de la même taille. Lorsque l’on passe ensuite du partenaire virtuel au partenaire réel, on adapte ses mouvements à la situation. Cette pratique avec différents partenaires réels demandent et permettent des adaptations aux contextes. Elle stimule les qualités de flexibilité et d’adaptabilité.