Faire des plis dans le pan du manteau Chen
« Faire des plis dans le pan du manteau » ou « relever le pan du manteau » renvoie en fait le pratiquant aux images des combats dans les films de kung fu/gong fu. Pour être plus libre dans leurs mouvements, les deux protagonistes relèvent ainsi le pan de leur vêtement.
Description
- ouverture
- transférer le poids du corps sur la jambe droite, monter le genou gauche et amener le poing gauche à hauteur du menton
- frapper simultanément le sol avec le pied gauche et la main droite avec le poing gauche. Arriver en posture de l’arbre
- tourner la taille vers la gauche et monter les mains
- ouvrir les coudes et tourner les paumes vers l’extérieur
- séparer les mains
- passer le poids du corps à gauche en prenant une grande balle
- repasser le poids corporel à droite en comprimant dans la poitrine, lever le pied gauche
- faire un pas glissé vers la gauche, les deux avant-bras se touchent (paumes vers le sol)
- tourner la taille en séparant les mains (rotations des avant-bras), terminer en pas du cavalier à gauche
- continuer en effectuant la même série de gestes de l’autre côté
- fermeture
Compléments
Dans certaines traditions, le manteau est un symbole de connaissance (le manteau bleu d’Odin). Ce geste indiquerait-il que la connaissance va être dévoilée ? Les fondateurs ont-ils eu l’intention de transmettre ce message précis ? Je ne pense pas. Par contre, je sais que la richesse d’un langage symbolique est sa multidimensionnalité. Tout symbole donne à penser et invite à la participation. Il dévoile ses différents sens en fonction du degré de compréhension de celui qui l’interroge. Incorporer une tradition, c’est la ré-interpréter sans cesse.
Lors de la montée du poing, l’énergie monte le long du dos jusqu’au sommet du crâne. Elle redescend ensuite avec le poing qui vient dans la main au niveau du champ de cinabre inférieur. Dans ce lieu, l’énergie tourne sur elle-même avant de se déployer dans une grande sphère. Le souffle est ensuite comprimé lors de la fermeture des bras pour se redéployer à nouveau en relevant le pan du manteau.
Le geste de frapper le sol avec le pied se nomme » le gardien des cieux pile le mortier « . Ce motif symbolique extrêmement riche renvoie notamment au dieu du tonnerre sur le Mont Wudang/du Guerrier véritable. C’est également avec ce type de geste que le chaman convoque les forces de la terre.