Donner un coup de pied

Donner un coup de pied est la sixième des 8 techniques. Pour nombre de pratiquants, c’est un mouvement difficile. En effet, il est particulièrement exigeant à tous les niveaux : souplesse, tonus, coordination et surtout équilibre. Donner un coup de pied est surtout un bon indicateur de la faculté de lâcher prise.

Description

  • Bien prendre le temps de s’installer dans le wuji puis lentement monter et descendre les mains (ouverture)
  • pivoter le pied droit de 45°, monter la main droite à hauteur du visage, la main gauche reste au niveau de la hanche
  • monter le genou gauche  (selon les possibilités), les poignets se croisent en face du menton (paumes vers l’extérieur)
  • donner un coup de pied avec le dessus du pied gauche en s’étendant dans les 5 directions (pieds, mains et sommet du crâne)
  • déposer le pied gauche à 45° et répéter la même succession de séquences de l’autre côté
  • clôturer en revenant en wuji avec le mouvement de fermeture.

Compléments

Dans les coups de pied du style Yang, les mains descendent et montent ensemble. Dans le style Wuhao, comme dans le style Chen d’ailleurs, une main monte, l’autre descend lors de la préparation. Ensuite, elles viennent se croiser pour s’écarter lors du coup de pied.

Comme dans les autres styles, durant la phase finale, le pied qui frappe, le bras et le regard sont alignés dans la même direction.

Après avoir étendu l’énergie dans toutes les directions, le pratiquant fléchit la jambe d’appui en relâchant, à partir de la hanche, la jambe du pied qui a frappé pour amener doucement la plante du pied au sol.

Certes ce mouvement est exigeant d’un point de vue physique. Il l’est surtout d’un point de vue intérieur. L’élève constate que son équilibre extérieur dépend fortement de son équilibre intérieur. Il apprend à respecter ses limites, à gérer ses peurs, ses appréhensions. Il découvre le rôle majeur de la respiration, de la perception et de l’intention.

L’essentiel est de trouver l’équilibre non par des subterfuges, c’est-à-dire par des compensations (crispations, sortie d’axe, etc.), mais en respectant les principes de l’art.